Les critères environnementaux, sociétaux et gouvernementaux (ESG) font désormais partie des exigences des investisseurs dans de nombreux domaines. L’immobilier n’y échappe pas, c’est pourquoi les développeurs ont tout intérêt à inscrire leur stratégie dans cette démarche. Privilégier les aspects ESG réclame certains efforts mais apporte aussi de nombreux bénéfices, tant pour les développeurs que les investisseurs et les utilisateurs finaux.
Aujourd’hui, la rentabilité n’est plus une priorité absolue dans le monde de l’immobilier. De nombreux développeurs, investisseurs et utilisateurs finaux cherchent en effet à également inscrire leurs projets ou investissements immobiliers dans une démarche plus responsable. C’est notamment pour ces raisons que les critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG) prennent une place de plus en plus importante dans le secteur.
Au niveau environnemental, des aspects tels que les performances énergétiques des bâtiments sont par exemple déjà pris en compte depuis de nombreuses années par les développeurs immobiliers. « Les réglementations ont véritablement poussé les critères environnementaux vers le haut et l’on dispose désormais de nombreuses certifications et données mesurables pour les évaluer », souligne Thomas Rihoux, CFO d’Equilis Europe.
Le critère « sociétal » est quant à lui un peu moins palpable et dépend surtout du bon sens et de la volonté des développeurs immobiliers. Il transparaît dans des projets qui privilégient des lieux de vie bien conçus, des abords de qualité, les espaces partagés ou encore les logements abordables. L’engagement sociétal d’un développeur peut aussi se concrétiser par la réhabilitation de sites désaffectés, ou encore via la création de projets avec une mixité de fonctions permettant de créer des emplois et des interactions humaines. Tout comme les performances énergétiques, ces aspects sociétaux profitent de manière très concrète aux utilisateurs finaux.
Un engagement bénéfique pour tout le monde
La gouvernance, enfin, est souvent la partie moins visible de l’iceberg mais elle est tout aussi importante. Elle se traduit entre autres par des comités de direction mixtes, des procédés transparents et exempts de toute corruption, etc. Pour les développeurs immobiliers, la bonne gouvernance doit par ailleurs s’appliquer dans chaque projet et avec chaque partenaire : les architectes, les autorités locales, les communautés de riverains, les propriétaires à qui l’on achète les terrains,…
En raison de cette multitude d’acteurs et de la singularité de chaque réalisation, il est parfois complexe pour les développeurs immobiliers de jauger précisément leur engagement en matière ESG. « Chez Equilis, on s’est rendu compte que l’on intégrait de façon naturelle les critères ESG depuis plusieurs années. On a fait en sorte de structurer et de systématiser cet engagement grâce entre autres à l’utilisation d’indicateurs et à la documentation de nos expériences en interne afin de créer une émulation au sein du groupe », explique Thomas Rihoux.
L’attention portée aux critères ESG transparaît aussi de plus en plus au niveau légal, y compris au sein de la réglementation européenne. Cette dernière est en train d’évoluer et obligera prochainement les entreprises d’une certaine taille à publier diverses données extra-financières en lien avec ces critères ESG. Qu’ils soient obligatoires ou non, ceux-ci s’imposent auprès des investisseurs et des développeurs parce qu’ils permettent de donner du sens à des actions financières et de s’inscrire dans une démarche plus durable d’un point de vue environnemental et humain. On l’oublie souvent mais, en matière d’immobilier, les critères ESG bénéficient aussi aux utilisateurs finaux, surtout lorsqu’ils sont mis à profit pour créer des projets véritablement qualitatifs et durables.
