Guy Huyberechts, Directeur Commercial, Marketing & Communication chez Equilis, s’est rendu à la rencontre de Jean-Yves Schyns, Urbaniste architecte associé chez Agua. Ensemble, ils ont discuté de la manière dont le quartier Prim’Vert va redéfinir un nouvel art de vivre à Marbehan, mêlant modernité et harmonie avec l’environnement.
Quelle est l’origine du projet Prim’Vert à Marbehan ?
Guy Huyberechts : « Le projet est né d’une réflexion sur la valorisation d’un terrain en friche, idéalement situé à 100 m de la gare de Marbehan. Acquis par Idelux en 2010, le site avait été reconnu comme “à réaménager” par la Direction de l’aménagement opérationnel de la Région wallonne. C’est de là qu’est né un projet de redynamisation mené dans une logique de création d’écoquartier. »
Jean-Yves Schyns : C’est un projet très prometteur, car nous avions ici un double levier d’un point de vue urbanistique. Il y avait d’une part l’aspect reconversion d’une friche industrielle à laquelle il fallait donner une nouvelle valeur environnementale et qui permettait d’éviter l’étalement urbain sur des terrains plus nobles tels que les champs avoisinants et d’autre part, la proximité avec la gare qui représentait une véritable opportunité en termes de mobilité alternative. »
Quelques beaux défis à relever…
G.H. : « C’est certain ! On a dû dégager des constructions encore présentes, assainir le terrain, et abattre certains arbres tout en conservant les arbres remarquables qui ont été intégrés au projet. Equilis excelle dans la réhabilitation d’anciens sites industriels. Avec ce projet de quartier durable au cœur d’un parc, la nature et le bien-être des habitants seront remis à l’honneur. »
Quels aspects ont primé dans la réflexion ?
J.-Y. S. : « On est parti de l’implantation à proximité de la gare pour développer un projet de quartier qui vise à offrir un cadre de vie verdoyant qui encourage la mobilité douce. Prim’Vert doit être une sorte de parc habité. L’accent a été mis sur la mixité afin d’encourager la cohésion sociale et de créer une véritable vie de quartier. Mixité de fonction avec du logement et des commerces, mais aussi mixité de population avec des habitats très variés, tels que des studios, des appartements, des maisons unifamiliales et du logement pour seniors. »
G.H. : « C’est un fait ! La proximité de la gare offre des avantages importants. Les villes d’Arlon, de Libramont et du Luxembourg très proches peuvent être rejointes très rapidement en train. Ce qui présente un véritable intérêt pour les travailleurs. Aussi, un même ménage ne doit donc plus posséder deux voitures. Ce qui représente un avantage économique et écologique. Même si le projet compte suffisamment de places de parking. Par ailleurs, la proximité du futur grand hôpital à Habay représente elle aussi une aubaine en termes de santé et d’emplois. »
Comment la biodiversité propre à cet environnement local va-t-elle être encouragée ?
J.-Y. S. : « Nous veillons au maintien d’un équilibre entre le végétal et le minéral du bâti. Le maintien des espaces verts, dont les grands arbres remarquables, contribue à la richesse paysagère du projet. Les eaux de pluie seront récoltées dans un bassin d’orage et des noues paysagères afin d’encourager le biotope de cette zone humide. »
G.H. : « La diversité végétale développée dans le projet bénéficiera également aux habitants qui profiteront directement d’espaces verts, tels que des chemins de balade dans le parc, une plaine de jeux, des jardins, un verger ou encore un potager… Aussi, la place accordée à l’automobile au sein du parc habité restera limitée aux riverains par un système de voirie résidentielle évitant le transit. »
Et du côté des logements, comment s’intègrent-ils à leur environnement ?
J.-Y. S. : « L’ensemble du bâti est pensé en termes de respiration. À taille humaine, les immeubles respectent la typologie locale tout en répondant à des critères de modernité architecturale. Les logements jouissent d’une orientation sud-ouest idéale pour bénéficier de la lumière naturelle et de la vue sur le parc. Les terrasses qui prolongent les espaces de vie ouvrent largement sur cet environnement verdoyant. »
G.H. : « Les logements afficheront également une belle performance énergétique. Peu gourmands en énergie, ils profiteront du label Q-Zen. Ce qui permet de limiter l’utilisation des ressources. Par ailleurs, il sera possible de favoriser les énergies renouvelables par l’ajout de panneaux photovoltaïques dans les appartements en copropriété ainsi que sur les maisons unifamiliales. »
Comment ce projet compte-t-il contribuer au développement de Marbehan ?
G.H. : « Le quartier sera ouvert sur le village de Marbehan. Pensé en continuité avec le tissu urbain existant, il constituera un trait d’union avec la gare. Prim’Vert s’intègre dans une logique durable et accessible à tous. On espère ainsi que le quartier devienne le représentant d’un esprit local qui cultive le savoir-vivre. Les commerces devraient également attirer un public diversifié et à terme la placette pourrait accueillir des marchés ou même des brocantes. Ce qui devrait contribuer à créer une véritable dynamique locale sans porter atteinte à la spécificité de cet environnement rural. »
Envie d’en savoir plus sur le projet Prim’Vert ?